Marie à Blanquefort

Publié le par helene33660

BLANQUEFORT. Une centaine de lycéennes ont fait leurs premiers pas dans un internat tout neuf de l'établissement agro-viticole

Chambres tout confort pour lycéennes
Changement d'univers pour les lycéennes internes : tout est neuf, beau, confortable. (photo Thierry David)
Changement d'univers pour les lycéennes internes : tout est neuf, beau, confortable. (photo Thierry David)

Elles ont aussitôt installé les couettes. Fleurissements et motifs géométriques colorés dans un décor tout neuf, dénué encore de fantaisie. Des décimètres carrés venus de chez-soi qui rassurent.

Hier matin, à 8 heures, il n'y avait dans les chambres que les sacs pas encore déballés, et les couettes dépliées.

Personne ? Pas vraiment : les équipes d'entretien du lycée agro-viticole de Blanquefort vérifiaient que tout soit prêt pour la première nuit dans cet internat capable d'accueillir 102 jeunes filles.

Les garçons, une centaine d'internes, demeurent dans les chambres d'un autre bâtiment, en très bon état, construit au début de la décennie 90 .


Cavalières, vétérinaires...

Elles aiment le cheval, l'environnement, l'agronomie, la biologie. Certaines espèrent poursuivre des études de vétérinaire. Les jeunes filles sont de plus en plus nombreuses dans un univers qui, historiquement, était plutôt celui des garçons, dans la vigne ou aux champs. « En 20 ans, j'ai vu le nombre de filles augmenter chaque année. Aujourd'hui elles sont aussi nombreuses que les garçons » témoigne l'intendant, Dominique Brezard.


Lisa jette un regard circulaire. Ses souvenirs d'internat sont restés dans l'ancien bâtiment, une construction des années 50 qui n'en pouvait plus. Si les générations de jeunes filles ont été respectueuses des lieux - seuls quelques petits coeurs et mots doux décorent ça et là le plâtre fatigué - l'humidité et le poids du temps n'avaient cessé de livrer combat.

On avait beau repeindre, colmater, remplacer les vitrages, le bâ- timent appelait un remplaçant. Voilà qui est fait.
« Le plus pénible, c'était le bruit, les murs qui résonnaient, mais aussi, parfois, le froid en hiver, se souvient Lisa. Dans l'ancien internat, nous étions six par chambre. Ici, c'est quatre, avec des sanitaires davantage individualisés.


La route plutôt que l'internat

Avec ses deux copines, Marie et Roxane, Lisa a démarré, hier, un cycle de BTS « analyse biologie », le bac S en poche. L'internat sera pour les lycéennes.
 Les étudiants, dont elles sont désormais, disposent de logements réalisés et gérés par une société d'économie mixte, donc extérieure au lycée. D'autres louent des chambres en ville.

L'an passé, Roxane préférait effectuer l'aller-retour tous les jours de Lesparre, soit deux heures de trajet, plutôt que de rester dans le vieil internat. Elle est formelle : « Si ce nouveau bâtiment avait existé, je serais restée sur place. » Alors que les « petites » lycéennes de seconde disposent d'une salle d'études surveillées à l'internat, leurs aînées de première et de terminale peuvent disposer d'un bureau de travail dans leur chambre.

Évidemment, des salles de repos et de loisirs, avec télé, lecteurs DVD, et tout ce qu'offre la technologie, ont été aménagées dans le nouveau bâtiment.


Les garçons, un genre inconnu dans l'univers des demoiselles de l'internat ? « Des soirées mixtes, des animations communes, sont organisées », assure l'intendant. Il se dit que, parfois, dans le passé, des garçons ont tenté l'intrusion. « C'est le travail des surveillants d'empêcher les débordements, mais tout se passe bien », affirme Dominique Brezard.

Si les portes sont fermées le soir, les SMS et autres messageries d'ordi portables, s'embarrassent peu des serrures. La chasse ne se ferait plus aux élèves qui font le mur, mais à ceux qui passent des nuits blanches à chatter. C'est contre-productif pour les heures de cours.

Sur un effectif de 1 050 élèves, répartis en 450 lycéens (dont 135 BTS) et 600 apprentis, les internes représentent le 5e de l'effectif, auxquels il faut ajouter les occupants des appartements en ville. « Les élèves viennent de toute la Gironde, mais aussi des départements voisins, notamment des Landes ».


En pleine croissance

Ouvert en 1923, le vénérable lycée n'a pas fini sa croissance. Outre la présence de sept antennes dispersées dans le département, il s'apprête à fusionner avec le lycée oeno-viticole de Montagne-Saint-Emilion et avec celui de la Tour-Blanche, en Sauternais, pour constituer une grande entité avec une seule direction.
 Aujourd'hui, celle du lycée de Blanquefort est assurée par Alain Sixtre. Côté locaux, l'établissement n'a pas achevé sa révolution. Le nouvel internat fait suite au bâtiment de restauration, ouvert au printemps 2008, qui assure un millier de repas par service. Les projets portent désormais sur le vieil internat qui n'est pas tout à fait désaffecté car des laboratoires sont utilisés en rez-de-chaussée. L'idée serait de tout démolir, pour construire de nouveaux labos. Si la volonté est là, les crédits - toujours ceux de la Région - devront être au rendez-vous. En sachant que l'internat a coûté 5,2 millions d'euros.


En cette rentrée, les élèves du lycée agro-viticole ont pris le chemin des salles de cours, mais aussi celui du château Dillon, son vignoble école, ou du club hippique voisin. « Un quart des jeunes filles ont la passion du cheval » note encore l'intendant.


D'autres élèves vont s'attaquer à l'entretien des espaces verts ou à leur création. Ça fera partie de leur formation. On ne peut plus concrète : ils verront pousser le fruit de leur travail.

 

Publié dans au quotidien

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
Les garçons, un genre inconnu dans l'univers des demoiselles... Alors là! Les bras m'en tombent! Il n'y a qu'une maman pour être naïve à ce point! Bonne chance à elles dans leurs études!
Répondre
H
<br /> c'est le journaleu qui a écrit ca...... rassure toi...lol<br /> <br /> <br />