Maria, déesse indoue

Une véritable déesse indoue à dix bras : rien qu'à la regarder laver, repasser, épousseter, cuisiner, torcher Pablo, faire les courses, servir à table, arroser le parc... je me sens exténuée. J'imagine le martyr des pauvres femmes qui n'ont pas de personnel de maison et doivent tout faire elles-mêmes.
De temps en temps, lorsqu'elle fait preuve d'initiative pour des tâches qui sont à la limite de ses fonctions, comme débroussailler le parc, vidanger la voiture d'Hubert, réparer une fuite sur le toit, préparer une garden party pour une centaine d'invités... je lui glisse une pièce de deux euros dans la main. La joie que je lis dans ses yeux suffit à me récompenser de ce sacrifice financier.
Il faudra néanmoins que je demande à Charles-Henri si elle est rémunérée au dessous ou au dessus du SMIC. On peut être généreux avec le petit personnel lorsqu'il le mérite, mais il faut rester dans les limites du raisonnable, sinon ça devient vite l'escalade.
Le Billet d'Anne-Sophie.
Nota : L'illustration de cet article provient du blog remarquable http://clarenne.francis.over-blog.com/ qui vient hélas de s'arrêter.