A la rencontre de Laurence Dall’Asta  

Lors de ce festival « Croches en Choeur 2022 » ayant pour invitée Hélène Ségara, j’ai eu la chance de rencontrer Laurence Dall’Asta, cheffe de chœur de la région de Pau.

Laurence est venue accompagnée d’une quinzaine de choristes qui ont conquis le public lors du concert solidaire. Ils étaient accompagnés de Michel Queuille, accordéoniste et pianiste.

Curieuse, je suis allée à la rencontre de cette cheffe, à la haute personnalité et voici ce que j’ai appris :

Tout d’abord, Laurence a une solide formation musicale. Diplômée d’Education Musicale, elle possède une maîtrise de Direction de Chœur, a reçu un 1^er prix de hautbois au conservatoire d’Ile de France. Le chant grégorien n’a plus de secret pour elle. Artiste dans l’âme, dessinatrice passionnée, elle a également validé dans la capitale un premier cycle d’Histoire à l’Ecole du Louvre de Paris.

Son cursus ne s’arrête pas là puisque notre musicienne a aussi travaillé avec les Troupes de Marine de Paris avant de partir pour la Norvège où elle a dirigé le chœur de Stavanger….

Revenue dans le Béarn, elle intervient auprès de l’Education Nationale et dirige 4 chorales : Le Chœur de Gan et ses 28 choristes, l’ensemble vocal Kumbaya (60 choristes), Sol d’Italia (30 choristes de l’association Italie Pau Béarn) et le groupe vocal De Vives Voix qui compte 16 membres.

Laurence et ses choristes amateurs se sont inscrits à Croches en Chœur avec le désir de rencontrer de nouveaux groupes. Lors du concert solidaire, ils ont été surpris d’entendre autant chanter sur des bandes son. « Cela ne se fait quasiment pas chez nous », précise Laurence dont les groupes se chantent plutôt  a capella, dans des églises où l’acoustique est bonne.

Si Sol d’Italia ne chante qu’en Italien, les autres groupes ont un répertoire très ouvert : variétés françaises, chants basques, mélodies de la renaissance, folklore, négrospirituals … C’est cette ouverture musicale qui vient d’enchanter le public de Saint Gervais. D’ailleurs, cela s’est bien ressenti et les choristes présents ont été très ravis de ce moment partagé.

Savez-vous qu’ils ont déjà produits 3 cd…  Actuellement, les ensembles vocaux travaillent à préparer Noël, puis participeront  au printemps à un festival ayant pour thème La Poésie. Tout un programme… Dommage que Pau soit si loin, car j’avoue que j’aurais volontiers partagé un bout de chemin avec ce groupe, si dynamique, si ouvert musicalement (sans compter la bonne humeur de leur cheffe qui se ressent à des kilomètres à la ronde.)

Contrairement à mon habitude, je vais terminer ce petit topo par une note négative. J’aurais aimé m’en passer, mais mais mais… dois-je trafiquer et nier la vérité ?

Bref, Laurence et ses choristes ont été très étonnés de l’accueil de certaines choristes de Croches en Chœur : Les « Poussez-vous !  c’est ma place », «  Non ! Pas là ! c’est réservé » … les ont refroidis au plus haut point. Sisi !  Ils se sont sentis exclus. « On s’est fait jeter ! » m’ont-ils confié…

Membre de Croches en Chœur depuis de longues années, j’ai été souvent confrontée à ses « accrochages ». N’ai-je pas encore entendu ce week end : « Non ! Non ! Vous ne pouvez pas vous garer ici ! C’est le parking de Cristelle ! »  Comme si la Cristelle en question  avait acheté sa place … pire, comme si c’était l’unique emplacement disponible… Mais, le monde est ainsi fait de personnes qui se croient tout permis, débordant de mauvaise foi et d’incivisme. Quel dommage !

Amis et choristes du Béarn, j’ai été fort peinée de l’accueil que vous avez reçu, mais je reste de tout cœur avec vous. Effacez de votre mémoire ces viles mots, pour ne garder en tête que l’aventure musicale qui nous a réunis.  

Au plaisir de recroiser votre route lors un prochain festival.

Musicalement…

Helene

Crédit vidéo : Nathalie De Checchi

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Rapport de stage  DAJEF

dossier complet à retrouver en cliquant sur le lien. ( 16 pages word)

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Introduction. 1

I.     Un nouvel enfant dans la section. 1

II.    Premières interactions avec le groupe. 4

III.  Vers l’intégration et la confiance en soi 8

IV.  Des transmissions pour rassurer et accompagner 11

V.   Actions. 13

VI.  Evaluation. 15

Conclusion 

des extraits :

• I. Un nouvel enfant dans la section

Début septembre, Ana et sa mère visitent la crèche pour la première fois. Auparavant, Ana était gardée par une assistante maternelle. Son père n’est pas là.

L’adaptation d’Ana chez les moyens se met en place. Tiphaine, Auxiliaire de Puériculture, est l’accueillante de cette famille. Lors de son arrivée, Ana semble à l’aise. Elle se détache de sa mère, joue sur la structure motrice installée au centre de la section pendant que les deux adultes échangent des informations liées à cette première journée d’adaptation. Ana regarde souvent sa mère, qui lui parle régulièrement d’une manière décontractée. Lors des échanges avec Tiphaine, elle assure qu’elle n’est pas inquiète, certaine que l’accueil d’Ana va bien se dérouler. Après une heure d’échanges, Ana et sa mère repartent.

Le lendemain, Ana revient avec sa mère. Ce deuxième moment d’adaptation marque la première séparation entre elles. Tiphaine les accueille. Tandis qu’Ana retourne jouer sur la structure de la section, l’auxiliaire de puériculture discute avec la mère sur la fin de journée précédente, et sur le ressenti de sa fille. Au moment de la séparation, Ana ne marque pas le départ de sa mère. Elle lui dit au revoir d’un signe de la main. Une heure s’écoule avant que la mère ne revienne la chercher.

Au fil des jours, Ana continue de jouer dans la section.  Je remarque qu’elle joue seule et se rapproche souvent des adultes, demandant à s’asseoir sur leurs genoux. Elle communique volontiers par le biais de signes de la langue des signes qu’elle apprend à la crèche et qu’elle reproduit chez elle. Simultanément, elle commence à dire quelques mots.

Le soir, lorsque sa mère arrive, Ana, souriante, court vers elle. Sa mère la prend dans ses bras tout en l’embrassant. Ensuite, toutes deux se rapprochent d’une professionnelle qui relate à la mère le déroulement de la journée de l’enfant.

Qu’est-ce qu’une adaptation ?

L’adaptation constitue un accueil progressif et séquentiel de l’enfant et de sa famille au sein de la section. Il s’agit d’une période de séparations physique et psychique en vue d’une entrée à la crèche. Chaque adaptation est unique. Elle est fonction du vécu des familles mais aussi de leurs besoins et attentes. Avant même que la période d’adaptation ne commence au sein de la section, l’enfant et sa famille viennent visiter la crèche. Il s’agit là d’un premier contact entre l’enfant, les parents et l’équipe qui sera amenée à les accompagner.

Martine MAURICE nous rappelle l’importance de « signifier à l’enfant qui arrive et à sa famille que ce jour-là, on les attendait, lui, eux et personne d’autre ».  Se rendre compte que l’enfant reçu a une place réservée, qu’il est attendu et accueilli pour la personne qu’il est, est un point positif et rassurant pour les parents. Lors de son arrivée, l’accueillante a présenté à Ana son casier, sur lequel était posée son étiquette ; sa panière dans la salle de soin ainsi que sa pochette à doudou. Rapidement une photo de l’enfant a été affichée sur son casier et sur sa pochette à doudou.

Cet accueil individualisé est un moment privilégié de rencontres, d’observation, de mise en confiance et d’échanges. L’accueillante, puis au fil des jours les autres membres de l’équipe poseront par le biais d’échanges et de verbalisation, les bases de la relation et de l’accompagnement. Rapidement les autres professionnels de la section s’occuperont aussi d’Ana et de sa famille. En effet, il est important qu’ils puissent prendre le relais afin qu’Ana et sa famille ne soient pas déstabilisées le jour où Tiphaine ne sera pas présente.

Pourquoi les enfants entrent-ils en interaction avec Ana par de l’agressivité ?  Pourquoi ne se défend-elle pas ?

Dès qu’un enfant est assez mobile, soit vers 8-9 mois, il se met à tirer les cheveux et à taper sur les autres.  Dès qu’il commence à se tenir debout, l’enfant cherche à prendre les jouets des autres et à donner des coups de pieds. Cette position verticale favorise les rapprochements entre enfants. Ils commencent à s’intéresser les uns aux autres, sans forcément jouer entre eux. Ils entrent en contact. Ces contacts sont souvent maladroits, parfois agressifs, mais ils sont faits par exploration et sans intention de nuire. Dans l’observation qui se déroule sous mes yeux, il se pourrait que le geste de Gabin soit avant tout un geste non contrôlé auquel cas le but n’était pas de faire mal à Ana.   

Comment accompagner Ana ? Comment l’aider à trouver sa place ? Comment accompagner les autres enfants ? Quel est le rôle de l’adulte ?

L’accueil individualisé qui a lieu durant l’adaptation permet à l’enfant d’enraciner les premières expériences socialisantes. Au cours de cette rencontre, l’enfant fait l’expérience d’être écouté, respecté, accueilli. Il découvre la valeur d’une relation authentique et humanisante. L’enfant, alors reconnu en tant qu’individu, se sent soutenu dans ses relations avec les autres. Pour l’aider à s’intégrer, il est important de présenter le nouvel enfant aux autres et inversement.

Le jeu est l’un des meilleurs moyens d’accompagner un enfant vers l’intégration. Même si les enfants ne jouent pas les uns avec les autres, ils partagent ensemble un espace, un temps. Comme on a pu l’observer, ce moment en petits groupes a permis à Ana d’entrer en relation avec Ninon. La qualité de ce moment partagé a permis de faire perdurer cette expérience tout au long de la journée.

• I. Actions

L’accompagnement d’Ana et de sa famille s’est déroulé depuis son premier jour à la crèche et continue aujourd’hui encore. Suite aux observations que j’ai réalisées puis partagées avec mon équipe, la grande partie de mon accompagnement a été de soutenir Ana verbalement et physiquement. Ma présence et mes paroles comme celles de mes collègues ont permis à Ana de créer sa place et de s’imposer dans le groupe. Nous avons soutenu Ana avec des mots bienveillants, l’encourageant dans ses actions face aux autres enfants. Nous l’avons aussi félicitée dès que possible pour qu’elle ait confiance en elle....

Ce dossier m’a permis de me rendre compte de l’importance de l’adaptation et de l’accompagnement de l’enfant et de sa famille lors de son arrivée. J’ai vu combien il est important de rester vigilant car tout ne se joue pas en quelques jours. L’observation fine permet le réajustement   entre toutes les parties concernées : l’enfant, sa famille et les professionnels qui l’accueillent.  Elle nourrit le travail d’équipe, permettant de croiser différents regards et ainsi d’affiner l’accompagnement.  En tant que future éducatrice de jeunes enfants, c’est devenu pour moi un outil indispensable, par ailleurs primordial pour tous les professionnels de la petite enfance.

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