Belem : la grande traversée

Publié le par helene33660

le belem revient

Amoureux



Le Belem reprend une grande traversée cet été.... Et si nous y allions ?  ... le rêve.....

je vous remets cette ancienne entrée.... afin que vous sachiez  vers quoi je m'évade.....

Bonne flannerie à tous.

 

 

vous avez dit belem
Heureux



 

C’était un jour d'octobre. Philippe avait tout organisé, en cachette.  C''est ainsi qu'un samedi matin, je me  lève de bonne heure. En route pour La Rochelle, où le beau bateau nous attend.

Bertrand, Christine  et leur troupe  nous convoyent de la gare au port. Les enfants  sont admiratifs devant "tata et tonton " qui  osent  naviguer sur un tel  3 mats... je reverrai longtemps leurs yeux brillants d'envie.

Les équipiers s'installe, et enfin, on prend le large. Majestueusement. Doucement. Y a juste le vent qu'il faut et un soleil magnifique. C'est pourtant déjà l'automne.

Peu a peu les passagers prennent possession du bateau.  Y a de vieux marins,  des plus jeunes,  quelques femmes. Beaucoup de passionnés, qui n'hésitent pas  à tirer sur les drisses pour hisser la grand voile... Ho hisse, ho hisse... c'est qu'il y en a des voiles. Le capitaine nous a dit combien, mais j'ai déjà oublié. Les maths et moi...

Enfin, je sais cette chance que nous avons.... Je crois que tous à bord en  sommes conscients...

Petit laïus du commandant, amoureux de son bateau,  presque content de nous emmener. organisation des quarts, visite des bannettes... sourire. faut pas être trop gros :  60 cm sur 1.80cm. pas plus. pour la hauteur, on doit bien avoir 60 cm.  donc pas questionde faire de cauchemar et de se réveiller en sursaut :  coup de boule garanti.

Qu'il est  beau le carré ! Une table  de bois splendide, toute en longueur. Evidemment certains d'entre nous  squizzent la corvée de vaisselle.  Les adultes sont aussi des gamins. je n'ose pas dire qu'en majorité c'est sont  les hommes, mais bon..... en tout cas, on  mange rudement bien . Comme toujours quand on est à bord..... Personne n'ayant été malade, les poissons n'ont eu que les quelques restes autorisés. pas plus....

Les  marins  de l'équipage mangeaient dans leur propre carré. Je souris.  Qu'est ce qu'on a  pu râlé le midi, quand on s'est aperçu que l'on n'avait même pas une goutte de vin pour accompagner notre menu. Snif....  on a eu beau réclamer, le commandant est resté sur ses positions : Non, c'est non !

Notez, qu'on a   vite compris pourquoi. ..Dès le début de l'après midi ( pas de sieste ce jour là),il a fait ralentir son navire, et hop, on est monté sur les vergues... Dieu que c'était haut....  Faut pas le dire, mais j'ai été la seule nénette du bord à tenter l'expérience. Y avait un passage périlleux entre   la première et la seconde vergue... mais bien équipée, et entre de bonnes mains ( celles des marins, pas de Philippe mais chut...) j'ai pu enjamber le vide... On était bien là haut. Si bien que Philippe y est retourné une seconde fois... J'étais fière de lui. Contente aussi que ça lui plaise autant. Petite séance de photos ... L'apres midi s'est déroulé ainsi,  avec une petite ballade en canot tout autour du navire. meme le coucher de soleil était au rendez vous... le pied quoi.

23 heures : repli dans les bannettes. premier tour de quart pour certains.

"5heures du mat, j'ai des frissons.... c'est l'heure du quart, c'est pas coton...." ma tête chante déjà.

Philippe se lève, je fais un brin de grasse mat.  je suis bien dans mon duvet. Le Belem est dans l'embouchure , route vers Bordeaux. les voiles sont affalées, le moteur tourne. ils peuvent donc faire une heure de plus  sans moi....

Je retrouve mon homme pour le petit déj. il a les yeux cernés. il est heureux, meme si la nuit a été courte . Je prends quelques photos, puis  je squatte la barre.  longtemps. les autres n'osent pas ou plus venir me la demander....   Je suis émerveillée de pouvoir manoeuvrer un aussi beau, un aussi gros bateau. Peu à peu, l'embouchure est envahie d'embarqcations. des petites, des grosses. des kayacs, des planches sans voile. il y en a des centaines. et ça fait un raffut du diable. A bord, on palpe l'émotion.... tous ces gens levés de si tôt. tous ces gens à nous applaudir. enfin, à applaudir le bateau, soyons francs... ça donne envie de repartir, de refaire cette fois ci un long long voyage. une traversée pour l'Atlantique ? qui sait ?  le rêve  s'imprime en nous. ça fait du bien. D''ici 10 ans... ça nous laisse le temps de nous préparer, de remplir la tirelire.

Bientôt c'est le bateau des pompiers qui ouvre la marche. Les sirènes, et les cornes de brume  hurlent dans le petit matin. le Pont d'Aquitaine se laisse entrevoir. les quais aussi. snif, ça sent la fin du voyage...  les quais sont noirs de monde, une fanfare, puis une seconde  nous enchantent.. mais qu'est ce qu'on a comme bol. le bol de vivre cela. On est hors monde.  les pieds sur la mer, la tête dans des rêves. comment allons nous redescendre de nos nuages marins ?

C'est dimanche soir. nos  yeux cernés brillent de 1000 feux.  On  récupère nos filles. gardées par des amis de St Laurent. Nous restent des images, des sensations enivrantes. et ces quelques photos....

oui, c'était un chouette cadeau que  nous a offert mon homme chéri.  alors si jamais le Belem passe par chez vous, ben ayez une pensée pour nous, et aussi, tentez votre chance. c'est un  bateau magnifique, et bien plus accessible que l'on  ne croit.

                         


Publié dans Voyages

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Merci pour ce magnifique reportage, j'aurais beaucoup aimé être à votre place (sur le pont et non dans les vergues) mais voila, j'ai le mal de mer! Mais que de plaisirs à réaliser de tels rêves.Les photos sont trés belles, encore merci.
Répondre