sur le belem
Embarquer sur le BELEM, histoire de traverser l’Atlantique, c’était bien plus qu’un rêve pour les 48 stagiaires du bord. Toute une aventure, tant la chose est rare. Alors il y avait bien 48 heureux qui ont savouré chaque heure passée à bord.
Le BELEM, avant toute chose est un trois mats- barque, classé monument historique, géré par la Fondation Belem, via la Caisse d’Epargne . Il accueille des stagiaires tout au long de ses navigations, ce qui vous ouvre en grand toutes les mers du monde. Email : contact@fondationbelem.fr
A bord, 1 commandant, un équipage composé d’officiers, de gabiers, d’un chef mécano et de 2 cuisiniers extras.
Les stagiaires sont logés dans la batterie, toute en bois précieux. On dort dans des bannettes plutôt spartiates ; on prend les repas sur une magnifique table pouvant accueillir 30 couverts…. Gare aux roulis des jours mauvais : tout valdingue....sauf si on y met une nappe, légerement mouillée, auquel cas, l'assiette reste en place. Mais gare au service.... lol
Il y avait donc 2 services. 11h ou 12 h. 19h ou 20 h, le tout programmé en fonction de nos quarts. A l'heure de la cloche, chacun prend sa choppe et s'installe où bon lui semble.( moi, j'avais la 15. Phil la 16. La 23 était à Laurent, la 64 à franck....lol)
Question sanitaires, c’est parfait ! très propre, puisque tous les matins, les gens du « 4-8 » les nettoient de 8h à 9h, pendant que les autres astiquent le pont ou font briller les cuivres du canot ( ça se prononce cannotte. )… à l’aide d’un flacon de Mirror et de 2 chiffons… Un pour appliquer et frotter, l’autre pour faire reluire le cuivre.
Ce n’est pas pour dire, mais les cuivres, c’est un travail de ouf….puisqu’il faut recommencer tous les jours ce que l’on a fait la veille, tant le cuivre s’oxyde à la vitesse grand V…. et que l’on soit à quai ou en pleine mer, c’est du pareil au même : faut que ça brille ! Hé, on n’est pas sur un monument historique pour rien… Je vous dis pas les litres de Mirror consommés ou les tonnes de chiffons nécessaires à l'astiquage.....
Tiens, ….. Sachant que lorsqu’il manque de stagiaires, ce sont les gabiers qui s’y collent, devinez combien et pourquoi ils nous aiment, les gabiers……. Pas vrai Jérémy ?
Ainsi, vous l’avez compris, pas question de se la couler douce durant les23 jours de navigation ???? Que nenni ! Tout était planifié…. : Les bordées, les quarts, le service- vaisselle, les corvées de chiottes, le rôle de propreté, les cours du commandant… aucun moyen de s’ennuyer.
Chaque matin, le programme de la journée était affiché, tout comme la chronique d’Emile qui paraissait en direct sur le site de la Fondation…. www.fondationbelem.com C’était un moment important pour nous que de la lire. Ça parlait de nous, de ce qu’on avait vu, de ce que l’on avait fait, avec des interviews multiples. C’était chouette. On se sentait moins seuls encore sur notre océan.