caisse d'épargne
Caisse d’épargne.
Que les banquiers US soient dans la quagmire pour avoir voulu s’enrichir en prêtant aux fauchés, ça passe encore et c’est bien fait pour eux.
Qu’un « trader fou » ait fait perdre cinq milliards d’euros à la Société Générale, ce sont des choses qui arrivent, les traders sont là pour jouer et ils ne gagnent pas à tous les coups.
Que vous comme moi aient perdu 50% de leurs économies en Bourse pour avoir voulu contribuer à financer l’outil de travail des ouvriers français de Peugeot, Renault ou Lafarge, c’est la glorieuse incertitude de l’industrie, mais ces six cents millions d’euros grillés à la Caisse d’Epargne, ça ne passe pas et ça va faire mal, très mal. Car la Caisse d’Epargne, c’était sérieux, c’était solide, c’était sans risques et cette histoire va lui faire un mal fou.
A ceux et celles qui, comme le savetier de La Fontaine, s’interrogeaient sur le placement de leurs économies, je conseillais la caisse d’épargne. Mais ils ne me croiront plus maintenant : les dégâts psychologiques sont considérables et beaucoup plus importants que la perte réelle : après tout 600 millions d’euros, ce ne sont guère que deux à trois mille pavillons en banlieue avec un jardin devant, quelques rosiers voire un nain de jardin !
Mais qu’est allé foutre la Caisse dans cette histoire de cornecul ? Je connaissais un directeur de caisse très proche de moi : c’était un mec sérieux et je lui aurais prêté ma carte bleue voire ma copine sans crainte. Mais maintenant, ce n’est plus possible, ces gars jouent avec nos sous comme ils joueraient au monopoly ou à la roulette, ils se prennent pour des « traders » comme Kerviel ou des cracs comme Tapie.
Ils ont fait les qu’ on : à qui la veuve de Pézenas va t’elle pouvoir faire confiance maintenant ? Les dégâts psychologiques sont beaucoup plus graves que l’on imagine et Christine Lagarde a raison de se faire du souci.
Le Sage Hibou