a propos du liban
A propos du Liban.
Ma dernière chronique sur le Liban (« Piégés ! » m’a valu des réactions, soit par e-mail, soit en envoi groupé. Je sais, à force de faire court, comme me l’avait appris mon ex-rédac-chef, je suis amené à simplifier, voire à schématiser un peu trop. Hélène, la célèbre et sympathique blogueuse qui rediffuse souvent mes chroniques, m’accuse de « provoc » ! Même Claude D. semble m’accuser de « couardise », comme dirait Deubble You ou le New York Times. Où en sommes nous ?
Il y a un peu plus d’un mois, Israël avait entrepris de détruire systématiquement un pays voisin, le Liban, d’ailleurs le seul pays multiconfessionnel de toute la région, bombardant ports, centrales électriques, dépôts pétroliers, ponts, routes, villes,etc… au prétexte que des terroristes s’y seraient implantés. C’est comme si l’Espagne pilonnait la France parce que des terroristes basques auraient trouvé refuge dans les Landes ou le Béarn. Ou bombardait le pont de l’Europe à Strasbourg parce c’est par là que les Basques importent du semtex et du plastic de Tchéquie. Le monde entier aurait protesté violemment, l’ONU, les Etats-Unis d’Amérique en tête, auraient déclaré la guerre à Madrid. Mais il s’agissait d’Israël, le « peuple élu »,chouchou de Jéhovah et de Deubble You, auquel tout est permis, comme c’est expliqué dans cette Bible que les « new-born » lisent tous les jours. Alors, Kofi Annan et les Européens ont essayé désespérément d’obtenir un cessez le feu. Ca n’a pas été facile, les Israéliens ne voulaient rien savoir, voulant continuer à pilonner le peuple libanais jusqu’à la mort du dernier « terroriste ». On y est quand même arrivé finalement, mais aux conditions des Israéliens, l’armée libanaise et la Finul devant désarmer ce Hezbollah contre lequel Tsahal s’était cassé les dents.
Bon, on y est parvenu, les combats ont cessé, mais on met en place au Sud Liban une véritable poudrière, avec quatre armées ( Hezbollah, Tsahal, armée libanaise et Finul) entassées dans un espace fort restreint . Et pour punir les Français d’avoir réclamé la paix, Bush Junior exige en fait qu’ils prennent la place la plus dangereuse, celle de punching ball entre les deux parties. Lui, Bush Junior, il n’y mettra personne : pas folle la guêpe ! Car l’expérience a montré qu’une armée commandée par l’ONU non seulement ne pouvait rien faire, on l’a vu à Srebrenica, mais en plus devenir otage, comme cela a été le cas en Bosnie. Alors personne n’est chaud, il n’y aura ni Britanniques, ni Allemands, ni Japonais, ni Russes, rien que des italopithèques qui ont des tas de choses à se faire pardonner, comme de s’être engagés en Irak pour se dégonfler après. Et des Espagnols pour la même raison. Ce n’est pas la joie….