mort subite du nourrisson
Un coin du voile se lève sur la mort subite du nourrisson
A gauche, le cerveau d'un nourrisson victime du syndrome de la mort subite. Il possède beaucoup moins de récepteur à sérotonine qu'un cerveau sain (droite).
A gauche, le cerveau d'un nourrisson victime du syndrome de la mort subite. Il possède beaucoup moins de récepteur à sérotonine qu'un cerveau sain (droite).
Les enfants victimes de la mort subite (à gauche) possèdent beaucoup plus de neurones à sérotonine.
Le syndrome de la mort subite du nourrisson tue chaque année plus de 300 nouveau-nés en France. Des campagnes de préventions ont permis de réduire le nombre de cas, notamment en faisant dormir les enfants sur le dos, mais ses causes biologiques restent largement inconnues
Une étude menée par des chercheurs américains met en évidence des anomalies dans la zone du cerveau des nouveau-nés où sont contrôlées les fonctions vitales telles que la température corporelle ou le cycle sommeil-éveil, qui augmenteraient la vulnérabilité des nourrissons.
En clair : chez ces enfants, le « signal d’alarme » physiologique est mal reçu, et l’organisme n’y réagit pas correctement.
Des anomalies dans le circuit de la sérotonine
Les chercheurs ont étudié les cerveaux de 31 nourrissons décédés de mort subite, et de 10 morts d’autres causes. Dans la zone appelée « medulla oblongata », ils ont découvert plusieurs anomalies dans le système de production et d’assimilation de la sérotonine, un neurotransmetteur chimique.
En amont, les neurones chargés de sa production sont plus nombreux chez les nourrissons victimes du syndrome que chez les autres, et leur stade de maturation est moins avancé.
En aval, les récepteurs de sérotonine sont quant à eux beaucoup moins représentés. Enfin, la protéine qui transporte la sérotonine et permet son « recyclage » est elle aussi présente en quantité insuffisante.
L’étude américaine vient également expliquer pourquoi les nouveau-nés mâles sont deux fois plus sujets à la mort subite que les filles. Chez les garçons ainsi décédés, un certain type de récepteur à sérotonine est sensiblement moins représenté que chez les filles.
Si les anomalies sont mises en évidence, leurs causes restent à découvrir. Paterson et Kinney pensent qu’elles pourraient être provoquées par l’exposition du fœtus au tabac ou à l’alcool pendant la grossesse, mais de nouvelles études devront venir l’étayer.
Je sais qu'il y a sur le net de nombreuses mamans... et j'avoue que ce syndrome là m'a inquiété plus d'une fois. Un bon point pour cette étude. et Bravo les chercheurs.