Julien Ribatti, horse balleur de talent
Bonjour Julien… Ton nom est apparu dans la liste des joueurs présélectionnés U-21 qui participeront potentiellement à la Coupe du Monde de Saint LO. Je sais que tout n’est pas gagné et que la sélection véritable ne sera connue qu’en juillet, mais peux tu nous parler un peu de toi et de ta passion ?
Bonjour Hélène.
Je suis donc Julien RIBATTI. J’ai 17 ans. J’ai découvert le monde équin lors d’un stage à l’âge de 7 ans aux écuries des Elfes, et par la même occasion le horse ball. Dès lors, j’ai su que je voulais pratiquer cette discipline dans laquelle je me suis investi . Avec les Elfes, nous avons remporté à plusieurs reprises les Championnats de France.
Qu’est ce qui te plait autant dans le Horse Ball ?
Pour moi, le horse ball représente un sport complet. Il met en valeur l’esprit d’équipe. Il nécessite une excellente condition physique. La mise en place de stratégies, les enjeux, les compétitions, le fait de partager tout cela avec son cheval est très important pour moi.
Justement que peux-tu nous dire de lui ?
Mon cheval s’appelle Akhua. C’est un pur sang de 15 ans, que nous avions acheté en Espagne à Miguel Julia. Il appartenait à mon frère. Je l’ai récupéré quand Thomas a arrêté le horse ball.
Actuellement, je le monte 4 à 5 fois par semaine avec 1 entraînement.
Akhua est tres rapide, réactif. Il est efficace en défense avec une bonne stabilité. Il a aussi un défaut : il est trop gentil. 😜
Que retiens- tu de ton championnat de France 2022 ? Quel est ton plus beau souvenir de match ? Le pire ?
Comme tu le sais, Hélène, nous revenons de Lamotte Beuvron où j’ai passé un très bon week-end. Nous nous sommes retrouvés pour constituer une équipe dite des U-21. Nous nous sommes tous très bien entendus. Ça a été un plaisir de jouer avec des joueurs que l’on ne connaît pas. C’était sympa. Sans compter que nous avons remporté le championnat.
J’ai également participé à la Ligue Méditerranée. C’est un championnat qui réunit des clubs espagnol italien et français. C’est comme ça que j’ai eu l’occasion de me confronter aux meilleures joueurs de la pro élite. J’ai pu acquérir une expérience enrichissante. Je garde en moi le grand honneur de m’être confronté à l’un des meilleurs joueurs du monde : Gil Carbones. Mine de rien, cela m’a permis de réaliser la marge de progression qui me reste à accomplir pour arriver à ce niveau.
Tu me demandes quel est mon plus beau souvenir.. En ce qui me concerne, j’ai réuni dans le même match mon plus beau et mon pire souvenir ! C’était l’été dernier lors de mon dernier match cadet avec ce poney que je montais depuis 4 ans déjà. Lors de ce dernier match, j’ai profité au maximum de chaque instant. Je me suis régalé à jouer avec mon poney et mon équipe. Mais hélas, la roue tourne, et les choses évoluent…
Je suis curieuse : Quel est ton joueur préféré ?
J’aime beaucoup Tom Dupau. J’aime son originalité, sa vision du jeu, son efficacité en défense et ses coups d’éclat ! Il est capable de faire des choses venues d’un autre monde. Je voudrais souligner Adria Crous et Hector Dubois qui ont pour moi une vision extraordinaire du jeu et un jeu collectif hors du commun.
J’adore aussi la jument de Pau Crous, Rinconeda, celle avec laquelle il a remporté la Coupe de France. Je trouve cette jument exceptionnelle dans son allure, son agilité et sa rapidité.
Julien, comment as-tu vécu et organisé ta période Covid ?
Pendant le covid, tout était compliqué car on ne pouvait plus monter ni jouer au horse ball . Je me dis que j’ai été privé de mes 2 années cadet (les meilleures d’après certains ) donc il y avait forcément de la frustration en moi.
Comment arrives-tu à lier l’équitation de haut niveau et ton parcours scolaire ?
Actuellement je suis en première scientifique. Je réussis à concilier mes études et mes cours d’équitation. Je monte 5 fois par semaine, ce qui nécessite une organisation précise. Je ne dis pas que c’est toujours facile. Il faut gérer et anticiper.
Nous arrivons à la fin de l’interview. Comment envisages-tu cette Coupe du Monde ?
J’avoue que c’est encore plus excitant de savoir que l’on va jouer pour les Championnats du monde. je pense qu’il y aura beaucoup d’émotion car de nombreux Compatriotes vont faire le déplacement. Il va falloir gérer la pression pour ne pas les décevoir. Et puis j’avoue que suivre les traces de mon frère Thomas qui a eu la chance de participer au championnat d’Europe Cadet en 2019 à Saint Lo attise mon envie d’y être. Maintenant je suis conscient qu’uniquement 8 joueurs seront retenus, rien n’est donc encore joué. Seuls les meilleurs seront gardés et feront partie de cette équipe de France.
Aimerais tu ajouter quelque chose ?
Je voudrais dire que cette saison a été compliquée puisque nous n’avions pas réellement d’équipe constituée. Cependant, pour ma première saison à cheval, j’ai eu l’opportunité de jouer contre les meilleurs joueurs notamment lors de la Coupe de France. Alors je garde de cette année une image très positive d’autant que je savais que seul un travail acharné m’aiderait à augmenter mon niveau de jeu, surtout si je veux atteindre le niveau des meilleurs un jour.
Maintenant, je voudrais remercier tout d’abord mes parents, mon coach pour leurs soutiens indéfectibles, sans oublier mon coéquipier Alexandre Camplo, sans qui cette aventure n’aurait pas été possible.
Bien sur, je souhaite le meilleur à tous ceux qui auront la chance d’être sélectionnés, et qu’ils nous remportent cette coupe du monde.
Crédit photo :
#julienribatti, #U-21, #saintlo, #ecuriesdupato, #FIHB, #equipedefrance, #horseball, #coupedumonde2022, #worldcup, #championship, #horseballteam, #equestrian, petitechroniqued’helene, #thomasribatti, #hb, #ecuriesdeselfes, #akhua, #migueljulia, #liguemediterranee, #gilcarbones, #tomdupau, #adriacrous, #hectordubois, #paulcrous, #alexandrecamplo,###