graine d'autruche

Publié le par helene33660

Une autruche intransigeante et rigide donnait un cours sur la supériorité de son espèce sur toutes les autres à de jeunes autruches : “Nous sommes les plus grands et les meilleurs !” Tous les élèves acquiescèrent à l’exception d’Oliver, une autruche plus réfléchie.

“Nous ne savons pas voler à reculons comme les colibris”, dit Oliver à haute voix.
- Les colibris , en reculant, perdent du terrain, répliqua son aînée ; nous autres, nous allons de l’avant.
- Ça c’est vrai ! s’exclamèrent toutes les autruches excepté Oliver.
- Nos oeufs sont les plus grands et les meilleurs, poursuivit l’enseignante...
- Ça c’est vrai ! s’exclamèrent toutes les autruches excepté Oliver.
- Nous marchons sur quatre doigts, alors qu’il en faut dix à l’homme, continua l’autruche.
- Mais l’homme sait voler en restant assis, alors que nous sommes incapables de voler, commenta Oliver.

L’enseignante le dévisagea sévèrement. “L’homme vole beaucoup trop vite autour de la terre. Or, elle est ronde. Bientôt il se rattrapera lui-même en se heurtant par derrière. Il ne saura même plus qu’il s’est frappé lui-même. »
- Ça c’est tout à fait vrai ! s’exclamèrent toutes les autruches excepté Oliver.

Et puis, quand se présente un danger, nous pouvons nous rendre invisibles en nous cachant la tête dans le sable, s’écria la maîtresse. Cela personne d’autre ne sait le faire...

Soudain, toute la classe entendit un grondement inhabituel et menaçant comme un roulement de tonnerre ... Le tumulte ne venait pas du ciel. C’était une immense horde d’éléphants maladroits, effrayés par un quelconque danger qui fonçaient droit devant eux, à l’aveuglette. L’enseignante et ses élèves enfouirent immédiatement la tête dans le sable, excepté Oliver qui s’abrita derrière un gros rocher. Il y resta jusqu’à la fin de cette étrange tempête. Quand il sortit de sa cachette, Oliver ne vit devant lui qu’une vaste étendue de sable avec des os et des plumes. C’était tout ce qui restait de ses compagnons de classe. Par acquis de conscience, il fit l’appel. Seul le silence lui répondit.

“Oliver ! cria-t-il alors.
- Présent !”, fut l’unique réponse du désert.

Publié dans je m'amuse

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