Cure d'amaigrissement
On parle beaucoup de la " cure d'amaigrissement " des ministères qui doivent réduire leurs effectifs.... mais voyons ce qui se passe en réalité . C'est un député de l'opposition qui s'insurgeait contre le nombre croissant de conseillers affectés aux cabinets ministériels et la hausse de leurs salaires.
Pour obtenir ces chiffres, l'élu de l'Aisne, grand spécialiste des dépenses de l'Elysée, a décortiqué le document budgétaire de Bercy consacré aux "personnels affectés dans les cabinets ministériels",
Dans un communiqué intitulé "Le gouvernement ne connaît pas la crise", il met en parallèle "la politique drastique de réduction du nombre des fonctionnaires dans les administrations" et "ces augmentations démesurées", "incompréhensibles dans la période de crise qui frappe durement les Français". "
48 chauffeurs au ministère de l'Ecologie
Le nombre de conseillers ministériels est passé de 534 à 626 en un an (+17,2%).
Les effectifs globaux des cabinets (conseillers, chauffeurs, cuisiniers, secrétaires, gardes du corps...) ont progressé de 11,1% (3.277 personnes). Le personnel d'intendance (cuisines...) est celui qui a le plus augmenté (+17,8%).
S'agissant des traitements, la rémunération mensuelle moyenne des membres contractuels (non fonctionnaires) de ces cabinets a augmenté de 12,8% sur la même période pour s'établir à 7.157 euros brut.
Le montant global des indemnités de sujétion particulière (primes de cabinet) s'élève à 31,7 millions d'euros sur l'ensemble de l'année 2009, soit une progression de 20,6%. Ces primes ont bénéficié à 3.465 personnes, pour un montant moyen de 9.155 euros.
Mettant à part le Premier ministre, René Dosière a effectué un "palmarès" des ministres .
Se classent ainsi premiers Jean-Louis Borloo (Ecologie) pour le nombre de conseillers (39) et de chauffeurs de son ministère (48),
Brice Hortefeux (Intérieur) pour le nombre de membres de son cabinet, hors conseillers (232) et Bernard Kouchner (Affaires étrangères) pour le personnel d'intendance (40) et les agents de sécurité (59).
Ainsi s'explique "la cure d'amaigrissement" que réclame François Fillon...