Sarko qui ?
Sarko….qui ?
Vous m’accusez de ne pas vous parler de Sarko. Exact, je suis plutôt un ségologue confirmé, spécialisé dans la petite chèvre devenue la Madone Blanche, que j’observe depuis quinze ans au moins, mais en sarkologie je ne suis qu’un débutant…Et pourtant il va falloir m’y mettre.
Il a commencé par un coup d’éclat, le fils d’émigré hongrois : devenir maire de Neuilly la ville la plus huppée de France, à 28 ans tout mouillés, il fallait le faire, surtout après avoir échoué à l’ENA. Une ambition hors du commun, comparable et même plus, à celle de ces mousquetaires basques ou béarnais, grands bretteurs d’épées devant l’Eternel, partis à la conquête de la capitale et tant chantés par Alexandre Dumas.
Grand maître en trahisons, aussi, et qui a appris vite : il a su trahir Chirac, son ex-maître à penser, comme Chirac a su trahir Giscard. Le vizir Isnogoud rêvait de devenir calife à la place du calife, et il y est parvenu. Et maintenant ?
Vous m’avez inondé il y a peu de libellés anti-Sarko, mais leur abondance même les neutralise, on sent trop l’opération télécommandée, aussi je vais essayer de me faire une opinion par moi-même. Et j’avoue que je n’ai guère aimé l’opération « retraite ». Le nouveau président se ressourçant dans un monastère, à la Pierre qui Vire par exemple, en robe de bure pour y chanter matines, cela aurait fait de l’effet, mais les services d’immigration maltais ont vendu la mèche : ce n’était pas une fourmi de 18 mètres, mais un yacht de 60 mètres prêté par un milliardaire du papier bible qui attendait notre retraitant !
Sale coup pour l’image ! Le ministre des Affaires Etrangères de Malte aura des nouvelles de l’Elysée d’ici peu. Ah mais !
Retour précipité en France, pour tester le Pavillon de la Lanterne, résidence secondaire du premier ministre : serait-ce un acte d’humilité, lui qui va être président sous huitaine ? Ou va-t-il faire le tour du proprio ? Je suppose qu’on le verra bientôt à Rambouillet célèbre par ses chasses, ainsi qu’à Fontainebleau où il dormira dans le lit de Napoléon, un peu court mais bien à sa taille. Je l’imagine aussi au Grand Trianon, théoriquement réservé aux rois et aux empereurs, mais après tout on y a déjà fait une exception pour le couple Kennedy, et ça m’étonnerait que l’empereur du Japon y vienne : à ma connaissance, il n’y a pas de toilettes à la japonaise, alors !
Je vais vous faire une confidence : j’ai essayé une fois de me faire enfermer pour la nuit au Grand Trianon avec une copine, mais nous nous sommes fait prendre. Après tout je ne suis ni roi ni empereur, même si j’ai un égo démesuré, mais je vous parie que Sarko lui y arrivera.
Le sarkologue débutant.