Ballade à Helsinki
Helsinki 2011
Journal de voyage. octobre dernier. Extrait.
Petit séjour en Finlande, à Helsinki pour être plus précise. La capitale. Sauf que ça ne ressemble pas du tout à Londres ou Paris… Helsinki, c’est tout calme, des larges rues, sans embouteillage. Pas de cris, pas de klaxon. Des pistes cyclables partout.
Mais y a les touristes. D’autant que c’est aussi la « foire aux harengs ». Les harengs, j’en vois de toutes les couleurs, cuisinés à toutes les sauces. On trouve aussi des fruits de saison, des bonnets de laine, du saumon...
Avec Philippe, on goûte. on aime plus ou moins, on s'étonne, de la qualité comme des prix qui sont souvent prohibitifs.....
Heureusement, ce vendredi je retrouve avec plaisir le petit resto, planqué dans une rue de travers et réservé aux gens du coin,. Evidemment, il est encore plein de locaux qui déjeunent pour 10.5 €. Ça me change du centre ville, où le moindre plat coûte 25 €.
Ici, la soupe est délicieuse, le buffet de légumes frais présente bien. Ensuite, 2 plats sont proposés. Pour ce midi, c’est rôti de porc ou filet de perche, accompagnés de purée, de riz ou de patates rissolées.
Si je ne veux que de la soupe ( à volonté), c’est 6 €.
Pour 8 €, j’ai le plat du jour et les légumes ( carottes, céleri, salade de pommes de terres/saumon, ananas , salade verte, ou crêpes aux épianrds…
Pour 10€50 je peux prendre de tout, y compris la confiture de baies dont les gens d'ici raffolent. ( Certains en nappent leur purée... Pourquoi pas ? ). Evidemment Dukan et cie vont faire la tête, mais le sauna de 16 h va m’aider à tout éliminer….lol
Sur toutes les tables, trône un broc d’eau, énorme. Pas de vin, pas de bière. Les gens restent sobres. Ils se gardent la bière pour le début de soirée. Hier midi, j’avais pris une bière : 5.6 € les 33 cl. Ça laisse réfléchir !
La patronne qui m’indique une table est toujours aussi accueillante. ( c’est dur à croire, mais ici c’est vraiment rare… promis juré). Elle essaye de parler français, heureuse d’utiliser les mots qu’elle a appris au lycée. Quelque part, ça m’embête de quitter ce pays demain, car dans ce petit bouiboui, je découvre des plats locaux et je me régale. Ça sent bon, c’est goûteux., plus fin que les harengs divers du marché.
Et dire que Philippe pensait que les Finlandais ne déjeûnaient pas, qu’ils se contentaient d’un maigre sandwich le midi en attenant le repas de 18 h.. Quelle idée ! Helsinki grouille de restos, ouverts non stop de 10 h à 24 h ( au moins). Et ces restos sont bondés. Les Finlandais aiment manger.
C’est marrant, à l’hôtel, le petit déj se déroule en 2 temps : de 6h30 à 8h30 le restaurant est pris d’assaut par des hommes d’affaires qui puisent à foison dans le magnifique buffet. Une assiette, une seconde... Ils mangent comme 4. les saucisses, les haricots, la pastèque, les œufs, les pains, la marmelade ( dont Philippe et moi ferons une cure), et aussi les yogourts, les charcuteries… un véritable festin. A dire vrai, il n’y a que le café qui n’est pas top… A croire que Georges Clooney n’est pas encore passé par ici…mais heureusement, le thé se défend...lol .
A 8 h 30 tapantes, la salle se vide de ses costumes- cravates pour laisser la place aux touristes, ou vacanciers. C’est vraiment marrant. D’un seul coup d’un seul, la physionomie du restaurant change : les jeans apparaissent, les baskets, les sweats multicolores, les familles, les enfants… C’est le melting-pot de l’hôtel. Le seul point commun, c’est l’appétit démesuré des uns et des autres… quels ventres... encore qu’il n’y a pas trop de «gros ». La marche sur les pavés d’Helsinki doit affiner les silhouettes. Faut dire que dans la ville, ça monte et ça descend sans arrêt… Thomas Voecler ou Luis Armstrong ne seraient pas dépaysés pour 2 sous.. enfin 2 € car ici la vie est très très chère… Tout est multiplié par 2. ( sauf le repas de mon petit resto typique).
Autre chose bizarre : l'indifférence des gens. J’en suis à me dire que les gens d’ici ne s’occupent que d’eux. Les autres semblent invisibles à leurs yeux. Les regards ne se croisent pas. Ni dans la rue, ni dans l’ascenseur. Aucun bonjour, aucun sourire partagé. Ç'est strange. Je souris donc pour moi-même et je continue de chantonner, heureuse que je suis d’être là. je détonne.
Quand Philippe assiste au colloque, je visite la cathédrale lutherienne, je retourne voir les vieux gréements si nombreux et tellement beaux, je pousse la porte de quelques magasins -bondés car c’est jours de solde- Je me ramènerai bien un sauna, tant les prix défient toute concurrence… mais ça n’entre pas dans ma valise… alors je ramène des bonbons multicolores et bien sur Finlandais. Ce sont mes petits élèves qui vont être contents. Comment peut on aimer les bonbons et ne pas sourire... ? je ne sais même pas à qui je peux poser la question... tant pis.
Pourtant, quand on était à Ivalo, chez les Sami, les touristes que nous étions déjà avaient été super bien accueillis. Ca doit etre la ville qui sappe autant la bienveillance des gens... surement.