un mot de trop
Un mot de trop.
Ce mardi matin, le président Sarkozy a dit un mot de trop : il a promis de ramener en France les membres, tous les membres, de l’Arche de Zoé qui sont inculpés au Tchad pour des délits qui ont eu lieu au Tchad.
Mais le président de la République Française n’a pas de mot à dire dans cette affaire, elle relève uniquement de la justice tchadienne , au moins pour l’instant. Il y a eu réellement une tentative d’enlèvement d’enfants, à l’insu de leurs parents et des autorités locales.
Les parents avaient donné leur accord pour que les enfants soient scolarisés à Abéché, dans un établissement contrôlé par Children Rescue, l’avatar local de l’Arche, pas pour être déportés en France , à l’insu même de leur gouvernement.
Ce n’est que le dernier jour que des représentants français locaux ont découvert la vérité et en ont averti les autorités tchadiennes et françaises .
A temps, Dieu soit loué. Le pire a été évité : si l’avion avait pu s’envoler, la situation serait autrement grave non seulement entre la France et le Tchad, mais entre toute l’Afrique et toutes les ONG occidentales.
Les milliers d’humanitaires présentement au Darfour auraient dû se retirer, aggravant sensiblement la situation déjà catastrophique de la région.
Que Sarko, dans son activisme, se soit rendu à Djamena pour rapatrier quelques innocents, pourquoi pas ? Mais là s’arrête son rôle. Les kidnappers doivent être jugés sur place. Et il existe une justice au Tchad. De formation française , d’ailleurs.
Nicolas , de grâce, reste en là, va serrer la pince à Deubble You et à sa charmante épouse, présente Rama Bout d’Zan à son modèle yankee, la célèbre Condi, mais fiche la paix à la justice tchadienne . Ils sont indépendants maintenant.
Le sage hibou