TSS
TSS .
TSS ! s’écrient les éléphants du Parti Socialiste, TSS ! taguent-ils nuitamment sur les murs de la rue de Solférino. Mais ça veut dire quoi TSS ? Tout sauf Sarkozy ?
Mais non, vous n’y êtes pas ! L’ennemi, ce n’est pas Sarkozy, l’ennemi, c’est Ségolène, l’épouse du premier secrétaire, la candidate des socialistes à l’élection présidentielle, celle qui, à l’Elysée, taillait les crayons du papa de Mazarine, et qui, cette semaine encore, était en tête des motions pour le prochain congrès.
Tout était simple, tout semblait simple, et le premier secrétaire lui-même avait dit que le parti se rangerait derrière la motion arrivée en tête. Mais la motion arrivée en tête est celle de la mère de ses enfants, alors le Hollande il n’est plus d‘accord !
Mettez vous à la place de tous ceux qui ont pris leur carte d’adhésion à 20 €, parce qu’ils souhaitaient Ségolène comme présidente, ils n’y comprennent plus rien ! Car ceux que l’on appelle les « éléphants » sont à vrai dire des alligators à la mâchoire acérée, occupés à s’entretuer dans le marigot solférinien.
Et la Ségo n’est pas de leur club, la Ségo se veut l’Evita Péron française, la Consolatrice des Affligés, comme celle peinte dans l’église de mon village natal, avec un bébé souffreteux sur les bras.
D’accord, la Ségo n’est pas socialiste, mais les autres non plus ! Le PS n’est qu’un club d’arrivistes, un club de tueurs, comme me l’avouait cette jeune et naïve conseillère générale socialiste, devenue ministre de la Santé on ne sait pourquoi, avant d’être virée comme une malpropre parce qu’il fallait libérer la place pour un proconsul porteur de riz retour des Balkans.
Tous des pourris ! Tous des tueurs ! Il faut vraiment être maso pour prendre la carte d’un parti, celle du PS ou de n’importe quel autre : je l’ai fait plusieurs fois dans ma jeunesse, dans des partis de gauche habituellement, pour claquer la porte moins de trois fois après, effrayé de ce que j’y avais trouvé.
Message aux jeunes d’un vieil Hibou idéaliste : ne prenez jamais la carte d’aucun parti, les gens que l’on y rencontre ne sont guère fréquentables.