ségolène, la face cachée
Ce soir je vais faire ma méchante, dit Joy : je vais descendre une icône !
Qui ? Ségolène Royal, la dame du Poitou chère au coeur des français et surtout de mon ami Georges...
Que je l'apprécie ou pas, ça ne regarde que moi et ça n'intéresse personne. Ce qu'elle fait, ce qu'elle dit, je me garderai bien de le commenter.
Non, cette personne m'interpelle car elle est à elle seule un manuel de travaux pratiques en ce qui concerne les techniques de reconnaissance de l'individu.
Je m'explique : pour comprendre ce que vivent les gens, comment ils appréhendent la vie, les évènements et les autres, je les observe de l'intérieur. Cela m'est très utile dans mon métier car ça me permet de défaire les blocages chez les personnes qui viennent me voir pour se sentir mieux dans leur peau à travers le chant. C'est le véritable don d'empathie : Je perçois lorsqu'une personne est près de moi, ou en photo, la personnalité de celle-ci et ce qui la perturbe voire la tourmente, ce qui la trahit, ce qu'elle tente de cacher.
Avec Ségolène, je me suis pris de sacrés coups de griffes et de crocs en voyant ses photos depuis sa pré-campagne électorale, et cela m'intéresse. La photo d'aujourd'hui sur la page d'accueil d'aol en est un exemple frappant : la dame-douceur est en réalité une dame stressée qui arrive bien à dissimuler ses angoisses et son attitude interne de lionne prête à bondir crocs et griffes, parce qu'elle est bien élevée et tient à son image. Vous me direz, le titre parle de son agressivité. Oui, sans doute n'a-t-elle plus été capable, dans un système où elle se sent continuellement attaquée, de garder dans les mots un apparent sang-froid. Mais ce qui est le plus évident pour moi c'est que le corps a, une fois de plus, parlé, dit ses maux.
Je prends cette photo pour exemple, vous voyez les mains de la dame ? Mettez les vôtres dans la même position, exactement la même.
Maintenant, tout comme elle, contractez les muscles de vos doigts, de vos mains, de vos bras.
Qu'êtes-vous en train de faire ?
Vous êtes en position d'attaque, prêt(e) à vous jeter sur la personne qui vous fait face et à griffer !
Je n'ai rien contre Ségolène, je n'ai rien pour elle. C'est juste qu'elle m'interpelle et qu'il y a une chose dont je suis certaine : cette femme vit un stress énorme et je serais bien étonnée qu'elle tienne le devant de la scène jusqu'en 2007.
Je ne la blâme pas, je ne la plains pas : c'est son job et elle l'a choisi. Je ne suis qu'une spectatrice envahie.
Joy.