EJE - DC2.2 Rapport de stage en Neuro pédiatrie

Dès le début de la formation, je voulais trouver une structure accueillant des enfants atteints d’une pathologie ou d’un handicap. J’avais envie d’apporter le côté médiation éducative à ces enfants, de les aider à avancer ou à « oublier » quelques instants leurs différences. Les stages sont rares dans ce milieu qui favorise les périodes de stages longs durant lesquels les projets sont plus aboutis. Cependant, chaque année, le service de neuro-pédiatrie accueille avec enthousiasme un étudiant éducateur de jeunes enfants, stipulant qu’il n’y a pas de référent EJE dans le service, ce qui présente une difficulté certaine.

1. Bordeaux[1] Le groupe hospitalier Pellegrin

L’hôpital des enfantsLe service de neuro-pédiatrie

2. L’éducateur de jeunes enfants en neuro-pédiatrie

1. L’enfant à l’hôpitalL’enfant hospitalisé se retrouve coupé de ses repères habituels et de ses activités quotidiennes. Immergé dans ce milieu inconnu, il est souvent inquiet d’autant qu’il doit à la fois subir sa maladie, mais aussi la séparation d’avec ses parents.
2. L’enfant en neuro-pédiatrieLes enfants accueillis dans ce service sont âgés de 0 à 15 ans et plus pour ceux atteints d’une maladie chronique. L’enfant est rarement seul. [...]Très souvent, l’enfant peut retourner à son domicile, ou alors un projet d’avenir est créé pour ceux qui doivent être orientés vers un centre spécialisé et/ou de rééducation.
3. Le rôle de l’EJELe rôle de l’EJE à l’hôpital est d'accompagner l'enfant et sa famille durant son séjour. Il est important de proposer un climat de confiance, de permettre à tous, l’expression de leurs émotions, pour établir une relation d’écoute, nous aidons l'enfant à conserver sa place d'enfant et pas seulement de malade.

Les activités proposées par l’EJE permettent à l’enfant de se réaliser comme un enfant et non uniquement comme un enfant malade. Nous avons également un rôle important auprès des parents. Nous pouvons témoigner de ce qu’a fait l’enfant en leur absence. Les repas ou l'endormissement ne sont pas du ressort de l’EJE. Ils concernent l'auxiliaire de puériculture et l'aide-soignante. Bien sûr, il peut arriver à l’EJE d’aider un enfant dans ces moments précis, mais cela reste exceptionnel.

3. Apprentissages, découvertes, questionnements

1. Ma place de stagiaire éducatrice

Je suis arrivée dans ce stage avec beaucoup d’envies et quelques appréhensions d’autant que je ne connaissais pas l’univers hospitalier. Privée de référente, je me demandais quelle place j’allais pouvoir occuper. Très rapidement, je me suis intégrée à l’équipe suivant une puéricultrice et une auxiliaire de puériculture. Tout d’abord, j’ai observé leur travail et peu à peu sont venues les idées d’atelier que je pourrais proposer aux enfants, et leur mise en route.

Ma démarche a été facilitée par les interventions des Blouses Roses, cette association qui intervient à l’hôpital et qui propose des temps d’animation dans le service. Ils m’ont donné des idées d’actions à mener auprès des enfants.

J’ai commencé à proposer des temps d’atelier aux enfants au cours de ma deuxième semaine de stage. Cette semaine a été difficile pour moi, car il y a eu beaucoup de bébés et j’ai eu des difficultés à me positionner. Puis, j’ai eu un entretien avec la cadre de santé, ma responsable de stage, qui m’a incitée à moins suivre les équipes de soins et à être plus autonome.

Au cours de ce stage, j’ai rencontré des enfants atteints de diverses pathologies. Certaines étaient plus impressionnantes que d’autres. Même si j’éprouvais de la « peine » et « de l’empathie », lorsque j’étais avec eux, je ne devais pas le montrer. Je devais rester professionnelle. Heureusement, j’ai pu exprimer ce que je ressentais avec mon entourage extérieur et les membres du service. En parler avec eux m’a permis d’aborder plus paisiblement les enfants, d’avoir des contacts sans arrière-pensées.  Grâce à cela, j’ai pu garder en tête leur statut d’enfant et ainsi mieux répondre à leurs besoins et envies et leur faire vivre le plus agréablement possible leur hospitalisation.

Ensuite, j’ai dû travailler avec relativement peu de matériel.  Parfois, je souhaitais laisser les enfants en jeux libres, mais le manque d’équipements s’est révélé un frein, car ils en faisaient rapidement le tour.

Dans mes propositions d’atelier, j’étais continuellement contrainte par le temps. En effet, les ateliers devaient se limiter à la demi-journée, exceptionnellement à une journée. Sans compter que les enfants étaient susceptibles de sortir à tout moment, ne serait-ce que pour se rendre à leurs examens médicaux.  Parfois, ils n’avaient même pas le temps de finir ce qu’ils avaient commencé.  Enfin, j’ai été confrontée au mouvement permanent des enfants qui viennent dans le service. De ce fait, je n’ai pu avoir aucun suivi ni visualisation de l’évolution de l’enfant. C’était nouveau pour moi. Je l’ai ressenti comme un manque.

2. Mes actions socio-éducatives

Ce stage lié au domaine de compétence 2 était agréable, enrichissant. J’ai découvert un univers délicat pour une stagiaire éducatrice de jeunes enfants et une structure bien différente de celles rencontrées précédemment. Mais, ce stage s’est aussi révélé difficile de par l’absence de référente.

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